Un bois aux multiples qualités

Couverture de toit en tavaillons de mélèze, vieillis par le temps.

Les conditions difficiles de son habitat permettent au mélèze d’acquérir des qualités mécaniques et de longévité reconnues de longue date.
Le froid limitant et ralentissant sa croissance, le mélèze est constitué de grains fins à moyens. Ils en font le plus dense et le plus dur des résineux.
Avec une densité moyenne de 600 kg/m3, pouvant atteindre 750 à 800 kg /m3 chez certains spécimens de haute montagne, le mélèze est généralement classé comme bois mi-lourd à mi-dur et rivalise ainsi avec les bois de feuillus tel que le chêne.

Ce n’est pas anodin si le nom Larix vient du mot celte « lar » qui signifie « gras ». Très riche en résine, le mélèze est en effet un bois particulièrement « gras » qui a du mal à s’imprégner.
Sa résistance aux insectes, aux champignons et aux moisissures est également à rapprocher aux qualités antiseptiques des composés de sa résine dont on tire la térébenthine de Venise ou térébenthine de Briançon.

Forte durabilité naturelle et excellentes propriétés mécaniques font apprécier le mélèze pour des usages en structure et en conditions extérieures. En témoigne Venise, construite sur des poteaux de mélèze dont certains ont plus de 1000 ans, Saint Petersburg bâtit sur un marais ou encore les nombreux usages du mélèze dans des domaines aussi variés que les constructions navales ou les habitations de montagne allant jusqu’aux couvertures de toit et aux gouttières.

Quasi-imputrescible, le mélèze est reconnu de classe 3 par la norme NF EN 335-2 (bois pouvant être soumis aux intempéries sans contact avec le sol et sans stagnation d’eau). Il peut être placé en extérieur sans traitement.

Utilisant des essences moins résistantes naturellement, les bois traités sont imprégnés de produits à base de métaux lourds, d’agents biocides ou de principes actifs organiques, reconnus toxiques à divers degrés pour l’homme et l’environnement (Source INRS). Certains de ces bois sont même considérés comme produits dangereux et nécessitent une mise en décharge et un retraitement spécifique en fin de vie. Un recyclage particulièrement consommateur d’énergie qui vient s’ajouter à un coût environnemental déjà important du fait du traitement des bois. Des inconvénients et des contraintes que vous ne trouverez pas avec le mélèze.

Le mélèze est donc un véritable atout pour développement durable soucieux de l’environnement et des générations futurs.